MOOD OF THE DAY 1

L’arrivée dans une ville que l’on ne connaît pas est toujours un moment particulier à vivre. L’excitation l’emporte souvent sur la fatigue du voyage et rares sont ceux qui se posent directement à l’hôtel une fois les valises posées. Il y a évidemment les joies du lobby où il est toujours agréable de retrouver les habituels du FISE mais également les nouvelles têtes qu’on ne voit pas si souvent. Les serveuses ont souvent la tête qui tourne – notre hôtel a un restaurant panoramique et dynamique - et les talons qui fument face à cette affluence plus dense qu’à l’accoutumée.

Mais cela ne peut suffire et l’appel de la ville amène souvent les riders et autres membres de la famille FISE à pointer le bout de leur nez dehors, sans savoir à quoi s’attendre. Quand l’inconnu surgit de la porte vitrée climatisée ! Ca y est nous y sommes, dehors, dedans, Edmonton.

Cité d’un million d’âmes, posée au milieu du Canada, ni dans la forêt, ni dans les montagnes, mais entourée d’une immense plaine où cohabitent les céréaliers et les forages pétroliers ; Edmonton n’est pas timide et se laisse découvrir avec plaisir.

Comme souvent, la ville est connue pour son équipe de sport co. Canada oblige, il s’agit du Hockey, plus précisément de la franchise NHL des « Oilers », logique. Il paraît qu’ils ne sont pas très bons. Ca arrive.

La ville est également connue, dans l’état d’Alberta dont elle est la capitale, pour ses festivals. C’est certain la ville prend bien soin de ses habitants, avec de larges parcs dans lesquels sont réunis pendant plusieurs jours les stars du Folk. Ce week end ce sont les stars du pop, du flair, du step down ou du ninja spin qui sont à l’honneur. Le FISE est en ville et il y a de bonnes chances que tout le monde le sache.

Partout dans la ville, à l’aéroport, sur les portes de l’ascenseur, sur la mairie pyramidale, les bannières FISE flottent, fières d’être pour la première fois dans cette partie du monde. Les sports actions semblent avoir trouver leur étendard, et le FISE son cocon pour le week-end. Merci Edmonton de cet accueil si chaleureux.

Nous pouvons continuer la vadrouille, en passant le pont en fer qui nous fait passer de l’autre côté de la rivière Saskatchewan. Dire que nous avons l’impression d’être des pionniers serait un peu exagéré, toutefois il règne une douce euphorie dans le bus. A croire que le skateur Victor Pellegrin est encore et toujours de la partie. Arrivé une semaine plus tôt pour faire des démos, il mène la troupe à coup de « trop parlé » hilarant. Clairement, il connaît déjà les meilleurs endroits. Ca se passe dans le quartier très branché de Whyte Avenue, à une vingtaine de minute du « Downtown ».

L’avantage de cet exode de l’autre côté de la vallée réside alors dans la vue panoramique sur le skyline illuminé. On a beau en avoir vu dans toutes les séries télé, ça fait tout de même son petit effet. Il ne manque plus qu’un générique, un petit filtre et une belle canadienne matché furtivement et ce serait une soirée parfaite. On s’y croirait.

Et dire que demain est un autre jour, j’ai hâte.